L'héritage spirituel que représente le passage de la Sainte Famille en Égypte constitue l'un des piliers fondamentaux de l'identité copte.
Cette communauté chrétienne, forte de ses dix millions de membres parmi les 102 millions d'Égyptiens, perpétue depuis près de deux millénaires la mémoire de cet événement exceptionnel. Le premier juin de chaque année, des centaines de milliers de fidèles convergent vers les lieux saints pour commémorer l'entrée de Marie, Joseph et l'Enfant-Jésus sur le sol égyptien.
L'ampleur de ce voyage sacré dépasse toute mesure ordinaire. Selon les traditions les mieux documentées, ce périple aurait duré plus de deux années, période correspondant exactement aux persécutions ordonnées par le roi Hérode contre tous les enfants de moins de deux ans.
L'itinéraire emprunté par la Sainte Famille s'étend sur près de 3 500 kilomètres, dessinant un arc remarquable qui traverse la côte orientale du Sinaï, sillonne le delta du Nil, contourne les environs du Caire, puis remonte vers la Haute-Égypte avant le retour vers la Galilée.
Cette épopée spirituelle a laissé des traces indélébiles sur le territoire égyptien. Quarante lieux de pèlerinage et de dévotion demeurent aujourd'hui associés au séjour de la Sainte Famille, témoignant de l'importance exceptionnelle de cet événement dans l'histoire religieuse du pays.
L'ampleur de ce patrimoine spirituel a d'ailleurs conduit le ministère du tourisme égyptien à inaugurer, en janvier 2021, le premier tronçon officiel du "chemin de la Sainte Famille", un itinéraire soigneusement balisé sur 350 kilomètres qui retrace fidèlement le parcours qu'auraient emprunté Marie, Joseph et l'Enfant-Jésus.
Ce périple millénaire vous invite à découvrir des sites d'une richesse spirituelle inégalée. Des étendues désertiques du Sinaï aux monastères séculaires de Haute-Égypte, ces lieux sacrés révèlent leur histoire et leur signification profonde, offrant au visiteur contemporain un voyage à travers les siècles sur les traces de la Sainte Famille.
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Les fondements scripturaires du séjour de la Sainte Famille en Égypte reposent exclusivement sur le témoignage de l'Évangile selon saint Matthieu. Cette source biblique unique constitue le socle documentaire sur lequel s'édifie l'ensemble de la tradition des lieux sacrés que nous explorerons.
L'évangéliste Matthieu détient le monopole narratif de cet épisode fondamental de la vie du Christ. Marc, Luc et Jean demeurent totalement silencieux sur ce voyage égyptien, conférant au récit matthéen une singularité remarquable.
Cette exclusivité textuelle classe l'épisode dans le "Sondergut" de l'Évangile selon Matthieu, terme technique désignant les passages propres à cet évangéliste et absents des autres récits synoptiques. L'histoire de la fuite en Égypte et le massacre des Innocents forment une unité rédactionnelle cohérente au sein du deuxième chapitre matthéen (Mt 2, 13-23).
L'interprétation exégétique de ce récit révèle une construction théologique sophistiquée. Plusieurs spécialistes y décèlent une volonté de présenter Jésus comme un nouveau Moïse, échappant à un massacre d'enfants et revenant d'Égypte pour établir une nouvelle alliance.
Toutefois, Benoît XVI apporte une nuance essentielle dans son ouvrage "L'Enfance de Jésus" : «Matthieu nous raconte la véritable histoire, qui a été méditée et interprétée théologiquement, et ainsi il nous aide à comprendre plus profondément le mystère de Jésus».
L'apparition angélique survient dans l'intimité nocturne, après le départ des mages d'Orient. L'ange du Seigneur délivre à Joseph un commandement d'une clarté saisissante : «Lève-toi, prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte.
Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr». L'obéissance de Joseph s'avère immédiate et totale : «Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte».
Cette fuite précipitée accomplit la prophétie d'Osée : «D'Égypte, j'ai appelé mon fils» (Os 11,1), démontrant la continuité entre l'Ancien et le Nouveau Testament.
Simultanément, le roi Hérode, découvrant la tromperie des mages, ordonne l'extermination systématique de tous les enfants de moins de deux ans à Bethléem et dans ses environs. Cette tragédie historique trouve son écho prophétique dans les lamentations de Jérémie évoquant Rachel pleurant ses enfants.
La mort d'Hérode marque le terme de l'exil égyptien. L'ange du Seigneur apparaît une seconde fois à Joseph avec cette instruction libératrice : «Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et pars pour le pays d'Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l'enfant». Joseph manifeste une fois encore cette obéissance exemplaire qui le caractérise.
Cependant, l'apprentissage du règne d'Archélaüs, fils d'Hérode, sur la Judée suscite une crainte légitime chez Joseph. Une troisième intervention angélique l'oriente vers la Galilée, précisément vers Nazareth. Matthieu souligne que cette installation accomplit également une prophétie : «Il sera appelé Nazaréen».
La question de la durée exacte du séjour égyptien demeure débattue parmi les historiens. Les recherches contemporaines privilégient généralement une période d'un à deux ans, tandis que certaines traditions coptes évoquent un séjour plus prolongé.
Cette incertitude n'altère pas la portée symbolique profonde de l'événement : Jésus devient réfugié dès sa naissance, dimension particulièrement significative pour les chrétiens d'Orient contemporains.
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Les chrétiens d'Égypte portent en eux une conviction profonde : le voyage de la Sainte Famille constitue un événement historique authentique, nullement une légende pieuse. Cette certitude façonne leur identité spirituelle depuis des siècles et repose sur un ensemble d'éléments probants qui transcendent le simple récit évangélique.
Plusieurs fondements solides soutiennent la conviction copte concernant l'historicité de ce séjour sacré. Le témoignage évangélique de Matthieu forme naturellement la base première de cette croyance, mais d'autres éléments convergents renforcent cette position.
L'existence de nombreux sites archéologiques, dont certains révèlent des caractéristiques parfaitement cohérentes avec l'époque du Christ, apporte une dimension tangible à cette tradition.
La transmission orale constitue un pilier remarquable de cette conviction. Génération après génération, les communautés chrétiennes égyptiennes ont perpétué ces récits avec une fidélité exceptionnelle, créant une chaîne ininterrompue de témoignages depuis les premiers siècles chrétiens. Chaque lieu visité par la Sainte Famille conserve ses propres récits miraculeux, formant un ensemble cohérent de traditions locales particulièrement vivaces.
Des vestiges physiques viennent étayer cette foi historique. L'empreinte du pied de l'Enfant Jésus gravée dans la pierre à Sakha demeure l'un des témoignages les plus saisissants, tandis que les sources d'eau miraculeuses qui auraient jailli au passage de la Sainte Famille ponctuent encore aujourd'hui l'itinéraire traditionnel.
Cette tradition revêt une dimension fondatrice pour l'Église copte. Les fidèles considèrent que la bénédiction conférée par la présence du Christ sur leur terre a préparé l'Égypte à accueillir favorablement l'évangélisation menée par saint Marc au premier siècle, établissant ainsi les bases spirituelles de leur communauté.
Les chronologies du séjour égyptien de la Sainte Famille font l'objet d'évaluations variées. Néanmoins, la tradition copte converge généralement vers une période de trois ans et demi, estimation qui s'appuie sur des éléments historiques concordants.
Le récit évangélique situe le retour de la Sainte Famille après la mort d'Hérode, événement que les historiens placent aux alentours de l'an 4 avant notre ère. L'ampleur du parcours décrit et la multiplicité des lieux visités selon la tradition nécessitaient effectivement un temps de séjour conséquent pour permettre ces déplacements à travers l'Égypte antique.
Les textes apocryphes anciens, notamment la "Vision de Théophile" et le "Synaxaire arabe-jacobite", corroborent cette durée. Cette période relativement étendue expliquerait l'impact profond et durable laissé dans la mémoire collective des premiers chrétiens égyptiens, impact qui perdure encore aujourd'hui.
Les références écrites les plus anciennes concernant ce voyage apparaissent dans des documents du IVe siècle. Les écrits attribués à Théophile, évêque d'Alexandrie entre 385 et 412, mentionnent explicitement plusieurs sites visités par Jésus, Marie et Joseph, établissant ainsi les premiers jalons documentaires de cette tradition.
Le VIe siècle apporte une précision remarquable avec la "Vision de Théophile", texte apocryphe qui détaille minutieusement l'itinéraire suivi et les prodiges accomplis. Ce document constitue l'une des sources les plus exhaustives sur cette tradition, malgré certains éléments légendaires intégrés au fil des siècles.
Le Synaxaire copte, calendrier liturgique élaboré à partir du XIIIe siècle, consacre officiellement cette tradition. Le 24 du mois copte de Bachans, correspondant au 1er juin, devient ainsi la date de commémoration de l'entrée de la Sainte Famille en Égypte, fête qui demeure centrale dans la vie spirituelle des chrétiens égyptiens.
Des témoignages de pèlerins occidentaux enrichissent cette documentation. La pèlerine Égérie, au IVe siècle, évoque déjà la vénération de certains lieux associés au passage de la Sainte Famille, attestant que cette tradition débordait largement les frontières égyptiennes et s'inscrivait dans la géographie spirituelle du christianisme primitif.
La tradition copte établit avec précision l'itinéraire suivi par la Sainte Famille à travers le territoire égyptien. Ce parcours extraordinaire, s'étendant sur environ 3 500 kilomètres et traversant 11 gouvernorats, révèle une géographie spirituelle d'une richesse exceptionnelle. Chaque étape de ce voyage sacré porte en elle les traces d'une histoire millénaire qui continue de façonner l'identité religieuse de l'Égypte contemporaine.
Tell Al-Farma, situé au nord de la péninsule du Sinaï, constitue le point d'entrée officiel de la Sainte Famille sur le sol égyptien. Cette cité antique, connue sous le nom de Pelusium à l'époque romaine, occupait une position stratégique sur la route côtière qui reliait l'Égypte aux terres du Levant. L'itinéraire emprunté longeait la côte septentrionale du Sinaï, suivant fidèlement le tracé décrit dans le synaxaire copte selon la vision du pape Théophile.
Tell Basta, proche de la moderne Zagazig et située à une centaine de kilomètres au nord-est du Caire, marque une étape fondamentale du périple. C'est ici que s'accomplit le premier miracle attribué à l'Enfant Jésus : le jaillissement miraculeux d'une source d'eau.
Cette manifestation divine provoqua l'effondrement des statues idolâtres de la ville, suscitant l'hostilité des habitants locaux. Les fouilles archéologiques menées par une mission égyptienne ont permis de mettre au jour un puits que la tradition associe à la bénédiction de l'Enfant Jésus.
L'itinéraire conduit ensuite la Sainte Famille vers le sud jusqu'à Mostorod El Mahama, puis vers le nord jusqu'à Belbeis, ville distante d'environ 55 kilomètres du Caire. Cette localité conserve le souvenir de l'arbre sous lequel la Sainte Famille trouva refuge, vénéré aujourd'hui sous l'appellation "arbre de la Vierge Marie". La tradition précise que Belbeis constitua également une étape du voyage de retour, témoignant de l'importance particulière de ce lieu dans la géographie spirituelle du parcours.
L'étape suivante mène la Sainte Famille vers le nord-ouest, après avoir franchi le Nil pour atteindre Samannoud. Contrairement à l'accueil hostile rencontré ailleurs, la population locale manifesta une hospitalité remarquable, ce qui leur valut la bénédiction spéciale de l'Enfant Jésus.
L'église de la Sainte Vierge et du Martyr Abanoub abrite encore aujourd'hui un imposant bassin de granit (magoor) dans lequel la Vierge Marie aurait pétri du pain. Un puits béni par le Seigneur complète cet ensemble vénérable.
Depuis Samannoud, le parcours s'oriente vers le nord, près de Borollos, pour atteindre Sakha, dans l'actuel gouvernorat de Kafr El-Cheikh, à environ 135 kilomètres au nord du Caire. Ce site revêt une importance exceptionnelle car il conserve l'empreinte du pied de Jésus gravée dans la pierre.
Cette relique inestimable fut longtemps dissimulée par crainte du vol, avant d'être redécouverte en 1986, révélant ainsi l'un des témoignages les plus tangibles du passage de la Sainte Famille.
L'itinéraire s'achève à Matarieh, près d'Ain Chams (l'antique Héliopolis), à une dizaine de kilomètres du Caire. C'est sous l'ombrage d'un arbre devenu légendaire que la Sainte Famille établit l'une de ses haltes les plus célèbres. Selon la tradition, Jésus fit jaillir une source à cet endroit précis.
L'arbre vénéré aujourd'hui n'est pas l'original, celui-ci ayant dépéri jusqu'à sa chute en 1656, mais provient de ses branches soigneusement replantées par les franciscains. Ce sanctuaire exceptionnel comprend également un puits d'époque romaine et une grotte, constituant un ensemble culturel et religieux d'une valeur inestimable.
L'itinéraire de la Sainte Famille atteint son apogée spirituel avec la découverte des sites les plus vénérés du pèlerinage chrétien égyptien. Ces sanctuaires, situés entre le Caire et la Haute-Égypte, témoignent de l'importance exceptionnelle de ce voyage sacré.
L'église Saint-Serge et Bacchus, plus connue sous le nom d'Abou Serga, s'élève majestueusement au cœur du quartier copte du Vieux Caire. Les historiens situent sa construction entre le IVe et le Ve siècle, bien que certains spécialistes privilégient une datation plus tardive, au VIIIe siècle. Cette vénérable église occupe une position exceptionnelle dans la géographie sacrée chrétienne.
L'édifice recèle en ses profondeurs un trésor spirituel inestimable : la crypte où, selon la tradition millénaire, la Sainte Famille aurait trouvé refuge pendant trois semaines. Cette grotte souterraine, enfouie à dix mètres sous le niveau actuel, subit régulièrement les montées des eaux du Nil, phénomène qui n'altère en rien la ferveur des fidèles.
L'architecture de style basilical révèle une construction remarquable, édifiée sur les vestiges de l'ancienne forteresse romaine de Babylone. Douze colonnes élancées soutiennent la nef, symbolisant les apôtres du Christ. Cette église détient également le privilège historique d'avoir servi de lieu d'élection pour de nombreux patriarches de l'Église copte, à commencer par Isaac (681-692).
Sur la rive orientale du Nil, dans le quartier résidentiel de Maadi, s'dresse l'église de la Vierge Marie, sanctuaire marquant une étape cruciale du voyage sacré. La tradition situe précisément à cet endroit l'embarquement de la Sainte Famille sur une felouque pour remonter le fleuve vers la Haute-Égypte.
L'édifice actuel, témoin du XVIIIe siècle, conserve intact un escalier de pierre antique qui descend directement vers les eaux du Nil.
Ce lieu saint garde également la mémoire d'un événement extraordinaire survenu le 12 mars 1976 : une Bible fut retrouvée flottant sur les eaux du fleuve, face à l'église, ouverte sur le verset prophétique d'Isaïe proclamant : "Bénis soient l'Égypte, Mon Peuple...".
Le monastère de Deir Al-Muharraq, niché au pied du mont Qosqam à 330 kilomètres au sud du Caire, constitue le terme ultime du périple de la Sainte Famille en terre égyptienne. Les chroniques traditionnelles rapportent que Marie, Joseph et l'Enfant Jésus y établirent leur résidence pendant six mois et dix jours, faisant de ce lieu leur séjour le plus prolongé sur le sol égyptien.
Cette vaste enceinte monastique, s'étendant sur vingt hectares, figure parmi les plus imposants complexes religieux du désert égyptien. La région environnante porte le nom évocateur de "Béthléem II", rappelant la sainteté du lieu.
C'est précisément ici que Joseph reçut en songe l'ordre divin de regagner la Palestine après la mort d'Hérode. L'autel de l'église ancienne repose sur une pierre vénérable, celle-là même où, selon la tradition, s'asseyait l'Enfant Jésus.
L'extraordinaire voyage de la Sainte Famille représente aujourd'hui bien plus qu'un simple héritage religieux. Ce parcours millénaire s'impose comme un atout culturel et touristique majeur pour l'Égypte contemporaine, faisant l'objet d'une valorisation remarquable qui dépasse largement sa seule dimension spirituelle.
L'inauguration officielle du "Chemin de la Sainte Famille" en janvier 2021 marque une étape décisive dans la reconnaissance institutionnelle de ce patrimoine exceptionnel. Ce parcours de pèlerinage, soigneusement cartographié sur 350 kilomètres, établit des connections tangibles entre 25 sites historiques distribués à travers 11 gouvernorats égyptiens, depuis les terres fertiles du delta du Nil jusqu'aux étendues austères de la Haute-Égypte.
Adel al Gindy, coordinateur du projet, qualifie cette initiative de "cadeau de Noël que l'Égypte fait au monde", soulignant ainsi l'ambition universelle de cette démarche.
L'ampleur des retombées escomptées révèle l'importance stratégique de ce projet. Les autorités égyptiennes envisagent de positionner ces lieux sacrés comme une destination touristique mondiale d'envergure, capable d'attirer des millions de visiteurs.
Les perspectives démographiques sont particulièrement encourageantes : près de deux milliards de chrétiens à travers le monde constituent un public potentiel pour ce circuit, d'autant plus que le Pape François a officiellement reconnu ce parcours comme pèlerinage en octobre 2017.
L'engagement de l'État égyptien dans cette entreprise témoigne de l'importance considérable accordée à ce projet d'envergure internationale. Mme Guendy exprimait cette vision lors d'une célébration commémorant le passage de la Sainte Famille : Nous offrons un cadeau au monde dans le domaine du tourisme religieux , révélant ainsi la dimension diplomatique culturelle de cette initiative.
Les investissements consentis par le gouvernement dépassent la simple restauration des sites historiques. Ces efforts d'amélioration des infrastructures englobent la construction d'aires de repos modernes, l'aménagement de parcs paysagers, la création de centres d'artisanat authentique et l'installation d'équipements sanitaires adaptés aux besoins des pèlerins.
Cette approche développementale génère également des bénéfices économiques substantiels pour les communautés locales, créant des opportunités d'emploi durables tout en préservant et valorisant l'artisanat traditionnel égyptien.
L'inscription des Festivités associées au voyage de la Sainte Famille en Égypte sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO en 2022 constitue une consécration internationale remarquable.
Cette reconnaissance officielle établit définitivement l'importance culturelle universelle de cet héritage qui transcende les frontières confessionnelles.
Le calendrier festif annuel structure cette tradition vivante autour de deux célébrations principales : "La fête de l'arrivée de la Sainte Famille en Égypte", solennellement célébrée au début du mois de juin, et "La Nativité de la Vierge Marie", commémorée entre mai et août.
Ces festivités révèlent une caractéristique remarquable de la société égyptienne : elles rassemblent harmonieusement musulmans et coptes dans un esprit de cohésion sociale authentique, illustrant parfaitement cette coexistence pacifique qui demeure l'un des traits distinctifs de la culture égyptienne.
Cette exploration des lieux sacrés témoigne de l'extraordinaire richesse spirituelle que représente le passage de la Sainte Famille en Égypte. Durant près de deux millénaires, cet héritage exceptionnel n'a cessé de nourrir l'identité des chrétiens coptes, créant un lien indissoluble entre foi ancestrale et territoire égyptien.
Le périple de plus de 3 500 kilomètres demeure l'un des pèlerinages les plus remarquables du monde chrétien, tissant ensemble le Sinaï, le Delta du Nil et la Haute-Égypte dans une trame sacrée unique.
Chaque site révèle sa propre empreinte spirituelle. L'empreinte du pied de l'Enfant Jésus à Sakha, l'Arbre de Marie à Matariya, la crypte vénérée d'Abou Serga au Vieux Caire, l'ancien escalier de pierre à Maadi - autant de témoignages tangibles de cette présence divine sur le sol égyptien.
Ces lieux transcendent leur dimension touristique pour devenir des espaces vivants où la dévotion continue de s'épanouir au quotidien.
L'initiative gouvernementale du "Chemin de la Sainte Famille" dépasse largement le cadre d'un simple projet touristique. Elle constitue une reconnaissance officielle de l'importance fondamentale de cet héritage pour l'Égypte moderne.
L'inscription des festivités associées à ce voyage sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO vient confirmer sa valeur universelle et son rayonnement international.
Ce parcours sacré offre une perspective singulière sur l'histoire égyptienne, dépassant les frontières confessionnelles. Les célébrations annuelles rassemblent musulmans et chrétiens dans un même élan de respect mutuel, illustrant cette coexistence harmonieuse qui caractérise profondément la société égyptienne contemporaine.
Qu'il s'agisse d'un pèlerinage spirituel ou d'une découverte historique, le chemin de la Sainte Famille invite chacun à cheminer sur les traces de ce voyage fondateur. Rares sont les itinéraires capables de conjuguer avec une telle harmonie la profondeur de la foi millénaire, la richesse du patrimoine archéologique et la reconnaissance internationale d'un héritage culturel exceptionnel.
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Q1. Combien de temps la Sainte Famille a-t-elle séjourné en Égypte ?
Selon la tradition copte, le séjour de la Sainte Famille en Égypte aurait duré environ trois ans et demi. Cette estimation s'appuie sur des éléments historiques et des textes anciens, bien que la durée exacte reste incertaine.
Q2. Quels sont les principaux sites associés au voyage de la Sainte Famille en Égypte ?
Parmi les sites les plus importants, on peut citer l'église d'Abou Serga au Vieux Caire, l'Arbre de Marie à Matariya, l'église de la Vierge Marie à Maadi, et le monastère de Deir Al-Muharraq à Qosqam. Ces lieux sont considérés comme des étapes majeures du parcours de la Sainte Famille.
Q3. Existe-t-il un itinéraire officiel pour suivre les pas de la Sainte Famille en Égypte ?
Oui, le gouvernement égyptien a inauguré en 2021 le "Chemin de la Sainte Famille", un itinéraire de pèlerinage de 350 kilomètres reliant 25 sites historiques à travers 11 gouvernorats. Ce projet vise à valoriser ce patrimoine spirituel et à développer le tourisme religieux.
Q4. Quelle est l'importance de ce voyage pour les chrétiens coptes ?
Pour les chrétiens coptes, le voyage de la Sainte Famille en Égypte est un fait historique fondamental de leur identité spirituelle. Ils considèrent que la présence de Jésus, Marie et Joseph sur leur sol a préparé l'Égypte à recevoir favorablement l'évangélisation au Ier siècle.
Q5. Y a-t-il des célébrations particulières liées à cet événement ?
Oui, deux festivités principales sont organisées chaque année : La fête de l'arrivée de la Sainte Famille en Égypte au début du mois de juin, et "La Nativité de la Vierge Marie" entre mai et août. Ces célébrations, reconnues par l'UNESCO comme patrimoine culturel immatériel, rassemblent chrétiens et musulmans dans un esprit de cohésion sociale.
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