Le temple de Karnak, s'étendant sur plus de 2 km² en Haute-Égypte, représente le plus grand complexe religieux de toute l'Antiquité. Vous découvrirez un site monumental qui a évolué pendant plus de 2000 ans, chaque pharaon y ajoutant sa propre contribution pour honorer les dieux égyptiens.
Ce lieu extraordinaire, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979, était autrefois désigné par le nom "Ipet Sout" - "la plus vénérée des places" - et considéré comme le centre du monde.
À travers ses trois vastes enceintes, vous pourrez explorer des merveilles architecturales comme la Grande Salle Hypostyle avec ses 134 colonnes impressionnantes.
Certaines de ces colonnes atteignent 21 mètres de hauteur avec un diamètre dépassant 3 mètres, témoignant du génie architectural des anciens Égyptiens. Les temples de Karnak étaient également reliés au temple de Louxor par une allée de sphinx de 3 km de long, illustrant l'ampleur remarquable de cet ensemble sacré.
Dans cet article, vous voyagerez à travers les siècles pour comprendre les origines de ce lieu sacré, son évolution architecturale depuis le règne de Sésostris Ier (1971-1926 av. J.-C.) jusqu'à l'époque ptolémaïque, et découvrirez les nombreux trésors qui font encore aujourd'hui la renommée mondiale de ce témoignage exceptionnel de la civilisation égyptienne.
Au cœur de l'ancienne cité de Thèbes se dresse le complexe religieux le plus vaste jamais construit dans le monde antique. Cependant, avant de devenir le gigantesque ensemble de temples que vous pouvez admirer aujourd'hui, Karnak a connu des débuts modestes qui remontent à plus de 4000 ans.
Les anciens Égyptiens ne connaissaient pas ce lieu sous le nom de "Karnak". Ils l'appelaient "Ipet-isut" (ou "Ipet-Sout"), une expression qui signifie "La Plus Choisie des Places". Ce nom témoigne de l'importance exceptionnelle accordée à ce site dès ses origines. Le terme "Karnak" est bien plus récent et provient du village moderne d'El-Karnak qui entoure partiellement le site archéologique, situé à environ 2,5 kilomètres au nord de Louxor.
Cette appellation originelle reflète parfaitement le statut particulier du lieu dans l'esprit des anciens Égyptiens. "Ipet-isut" était considéré comme un espace choisi par les dieux eux-mêmes pour leur résidence terrestre, un lieu où le divin et l'humain pouvaient entrer en communication. Ce nom était déjà utilisé dès la 11e dynastie, ce qui confirme l'antiquité de la vénération de ce site.
La sacralité de Karnak est intrinsèquement liée à son rôle de centre religieux dédié principalement au culte d'Amon. Après l'unification de l'Égypte, Amon, divinité locale de Thèbes, gagna en importance et fut progressivement fusionné avec le dieu solaire Râ pour devenir Amon-Râ. Le site devint alors le cœur spirituel du pays.
Karnak n'était pas simplement un temple, mais un véritable domaine sacré où résidaient les images de culte des divinités. Les Égyptiens croyaient que leurs dieux avaient besoin, comme les humains, de se reposer et de se ressourcer après avoir œuvré durant chaque cycle agricole. Ainsi, Karnak servait de demeure terrestre aux dieux, particulièrement à la triade thébaine composée d'Amon, son épouse Mout et leur fils Khonsou.
Au-delà de sa fonction religieuse, Karnak était également un centre administratif important, un trésor et même un palais pour les pharaons du Nouvel Empire. Des prêtres y vivaient en permanence pour assurer le service quotidien des divinités.
Cette combinaison de fonctions religieuses, politiques et économiques explique pourquoi le site était considéré comme le centre névralgique du pouvoir égyptien durant de nombreux siècles.
Les fouilles archéologiques ont révélé que l'histoire de Karnak remonte bien plus loin que ce que l'on pensait initialement. Le plus ancien artefact découvert sur le site est une petite colonne octogonale datant de la XIe dynastie, mentionnant déjà Amon-Râ.
Une colonnette au nom d'Antef II (vers 2150 av. J.-C.) découverte en 1984 et exposée aujourd'hui au musée de Louxor, atteste de l'existence d'un sanctuaire dédié à Amon dès cette époque.
Toutefois, c'est véritablement sous le règne de Sésostris Ier (Senusret I, 1971-1926 av. J.-C.) que commence la construction majeure du temple. La Chapelle Blanche de ce pharaon et la cour du Moyen Empire constituent les plus anciens vestiges de bâtiments encore visibles dans l'enceinte du temple. Les fondations en grès et en calcaire de ce temple primitif sont encore observables aujourd'hui à l'ouest de la cour.
Ce temple initial était probablement modeste en taille, mais son importance symbolique était déjà considérable. À mesure que Thèbes gagnait en importance politique, les pharaons successifs ont entrepris d'agrandir et d'embellir le temple d'Amon-Râ, amorçant ainsi un processus de construction qui allait se poursuivre pendant près de deux millénaires.
Les récentes fouilles dirigées par L. Gabolde à l'ouest de la cour du Moyen Empire visent précisément à mieux comprendre ces origines encore mystérieuses du temple de Karnak, en étudiant notamment une plateforme en grès constituée de blocs réemployés qui pourraient fournir de précieuses informations sur les premières constructions religieuses du site.
L'évolution du temple de Karnak représente l'un des plus grands projets architecturaux de l'histoire ancienne. Pendant plus de deux millénaires, ce lieu sacré s'est transformé sous l'impulsion de dizaines de souverains égyptiens, chacun cherchant à laisser sa marque dans la pierre.
La construction du complexe de Karnak s'étend sur près de 2000 ans, depuis le Moyen Empire jusqu'à l'époque ptolémaïque. Cette évolution peut se diviser en quatre grandes phases. Tout commence modestement pendant le Moyen Empire (2033-1710 av. J.-C.) avec les premières structures sous Sésostris Ier.
Pendant le Nouvel Empire (1550-1070 av. J.-C.), Karnak connaît une expansion spectaculaire, notamment sous les règnes de Thoutmôsis III et Ramsès II. La Troisième Période Intermédiaire (1070-664 av. J.-C.) voit principalement des restaurations et quelques ajouts, tandis que la Basse Époque et la période gréco-romaine (664 av. J.-C. - 395 apr. J.-C.) apportent les dernières modifications au complexe.
L'influence des pharaons successifs
Chaque pharaon considérait comme un devoir sacré d'embellir et d'agrandir les temples de Karnak. Thoutmôsis Ier (1504-1492 av. J.-C.) fut le premier à ériger des obélisques monumentaux dans la cour du temple. Son petit-fils, Thoutmôsis III, est responsable de nombreuses innovations architecturales, notamment la salle des fêtes avec ses colonnes-tentes si particulières. Plus tard, Amenhotep III enrichit considérablement le temple de Mout et aménagea une nouvelle entrée monumentale.
Les pharaons ramessides ont également laissé leur empreinte. Ramsès II, connu pour sa frénésie de construction, ajouta notamment la grande salle hypostyle, achevant ainsi l'œuvre commencée par son père Séthi Ier. Cette salle immense, couvrant 5000 m², compte 134 colonnes dont certaines atteignent 21 mètres de hauteur.
La XVIIIe dynastie marque l'apogée de Karnak. Sous Hatshepsout (1479-1458 av. J.-C.), une reine-pharaon exceptionnelle, plusieurs monuments remarquables sont érigés, dont deux obélisques monumentaux en granit rose dont l'un, toujours debout, culmine à 29,5 mètres. Thoutmôsis III poursuit cette œuvre en ajoutant notamment le sanctuaire central en granit rose et la salle des annales où il fit graver le récit de ses campagnes militaires.
Amenhotep III, avant-dernier souverain majeur de cette dynastie, entreprend d'importants travaux de restructuration et fait ériger un nouveau pylône, le troisième, qui devient alors l'entrée principale du temple. Ces aménagements successifs transforment progressivement l'orientation générale du temple, initialement aligné sur un axe est-ouest, vers un axe nord-sud qui deviendra prédominant.
Le règne d'Amenhotep IV, qui prendra le nom d'Akhenaton (1353-1336 av. J.-C.), représente une rupture brutale dans l'évolution de Karnak. Ce pharaon révolutionnaire abandonne le culte traditionnel d'Amon-Rê pour promouvoir celui d'Aton, le disque solaire.
À Karnak même, il fait construire plusieurs temples dédiés à Aton, notamment l'Est Karnak (Gempaâten), avant d'abandonner Thèbes pour sa nouvelle capitale, Akhetaton (Tell el-Amarna).
Après sa mort, ses successeurs, notamment Toutânkhamon et Horemheb, s'efforcent d'effacer toute trace de cette période considérée comme hérétique. Ils démantèlent les temples d'Aton et réutilisent les blocs comme matériau de remplissage dans de nouvelles constructions.
Cette période troublée marque paradoxalement un tournant dans l'histoire architecturale de Karnak, ouvrant la voie aux grandes réalisations de l'époque ramesside qui suivra.
Karnak se divise en plusieurs domaines sacrés distincts qui forment ensemble un immense complexe religieux. Contrairement à l'idée reçue, le site ne constitue pas un temple unique mais plutôt un assemblage de sanctuaires, chacun dédié à une divinité spécifique de la triade thébaine.
L'enceinte d'Amon-Rê représente la zone la plus vaste et la seule ouverte au grand public. Couvrant environ 250 000 m² avec un temple principal s'étendant sur près de 25 hectares, cette enceinte constitue le cœur battant de Karnak. Connue dans l'Antiquité sous le nom d'Ipet-isut ("la plus choisie des places"), elle est dédiée à la divinité principale de la triade thébaine, Amon, sous sa forme d'Amon-Rê.
Le temple suit principalement un axe est-ouest, avec une entrée autrefois reliée au Nil par un quai. Parmi ses caractéristiques les plus remarquables figurent la salle hypostyle avec ses 134 colonnes monumentales, certaines atteignant plus de 9 mètres de hauteur, ainsi que l'obélisque d'Hatchepsout, l'un des plus grands d'Égypte.
Située au sud du complexe d'Amon-Rê, cette enceinte est consacrée à la déesse Mout, épouse d'Amon et mère de Khonsou. Ce domaine sacré contient au moins six temples : le Temple de Mout, le Contra Temple et les Temples A, B, C et D. Une caractéristique unique de cette enceinte est son lac sacré en forme de croissant, appelé Isheru, qui entoure le temple principal sur trois côtés.
Le temple de Mout a connu d'importantes transformations sous le règne de Ramsès II. Six cents statues de granit noir ont été découvertes dans la cour de ce temple, dont plusieurs représentent la déesse à tête de lionne Sekhmet, illustrant les liens entre Mout et les divinités associées à l'œil de Rê.
Au nord du complexe se trouve l'enceinte dédiée à Montou, dieu guerrier à tête de faucon et fils d'Amon-Rê et Mout. Bien que plus petite et fermée au public, cette zone comprend plusieurs structures importantes : le Temple de Montou, le Temple d'Harpré, le Temple de Maât et un lac sacré.
L'élément le plus visible de cette enceinte est la Porte de Ptolémée III Évergète/Ptolémée IV Philopator, également appelée Bab el'Adb. Le temple principal, dont les vestiges datent principalement du règne d'Amenhotep III, a été considérablement agrandi par Ramsès II qui y ajouta une avant-cour et y érigea deux obélisques.
Outre les trois grandes enceintes, Karnak abrite de nombreux temples et chapelles secondaires. Dans l'angle sud-ouest de l'enceinte d'Amon-Rê se trouve le temple complet dédié à Khonsou. À proximité, on découvre le temple d'Opet, une déesse hippopotame associée à l'accouchement, principalement construit pendant la période ptolémaïque.
Par ailleurs, le site comprend également le temple démantelé d'Amenhotep IV (Akhenaton), témoignage de la période amarnienne. Ces sanctuaires plus modestes constituent néanmoins des éléments essentiels pour comprendre la complexité théologique et architecturale qui fait de Karnak un véritable musée à ciel ouvert de la civilisation égyptienne ancienne.
Parmi les trésors architecturaux du monde antique, les symboles et merveilles de Karnak continuent de fasciner visiteurs et archéologues. Ces éléments emblématiques témoignent du génie égyptien et des croyances qui ont façonné cette civilisation millénaire.
Véritable forêt de pierre, la salle hypostyle de Karnak impressionne par ses dimensions colossales. Couvrant une superficie de 5000 m², elle abrite 134 colonnes monumentales disposées en 16 rangées.
Les deux rangées centrales, composées de 12 colonnes plus hautes atteignant 24 mètres, arborent des chapiteaux en forme de papyrus fleuri. Ces colonnes géantes, avec leurs chapiteaux en forme de cloche de 5,4 mètres de diamètre, pourraient chacune accueillir une centaine d'hommes.
Construite par Séthi Ier puis achevée par Ramsès II, cette salle représente symboliquement le marais primordial de papyrus d'où émergea le dieu Atoum lors de la création. Chaque colonne est décorée de reliefs montrant le pharaon faisant des offrandes aux divinités, avec des cartouches royaux minutieusement insérés jusque sur les chapiteaux.
Parmi les obélisques qui ponctuaient autrefois Karnak, ceux de Thoutmosis III et d'Hatshepsout restent particulièrement remarquables. Thoutmosis III dédia sept obélisques au temple, tandis que l'obélisque d'Hatshepsout, toujours debout, s'élève à près de 30 mètres incluant son piédestal.
Initialement commandé par Thoutmosis II mais achevé sous Hatshepsout, cet obélisque en granit rose se dresse majestueusement entre les quatrième et cinquième pylônes. Les fragments de son jumeau, aujourd'hui tombé, sont exposés sur le site, notamment au Musée égyptien.
Le lac sacré de Karnak, le plus grand du genre en Égypte, fut creusé sous Thoutmôsis III (1473-1458 av. J.-C.). Mesurant 120 mètres sur 77 mètres et atteignant une profondeur de 4 mètres, il jouait un rôle essentiel dans les rituels quotidiens.
Ce bassin servait aux prêtres pour leurs ablutions rituelles avant de célébrer les offices, nécessitant jusqu'à cinq bains quotidiens. Symboliquement, il représentait les eaux primordiales d'où surgit la vie selon la cosmogonie égyptienne. Il accueillait également les oies sacrées d'Amon, l'oie étant un autre symbole de cette divinité.
Au nord-est du lac sacré se dresse l'imposant scarabée en granit d'Amenhotep III. Ce coléoptère sacré, symbole du dieu Khepri associé au soleil levant et à la création perpétuelle, incarnait le renouvellement et la renaissance.
Une tradition toujours vivante veut que faire sept tours autour du scarabée apporte mariage et amour heureux, tandis que trois tours procureraient richesse et cinq tours éloigneraient le mauvais œil. Pesant 5 tonnes et mesurant 190 cm de long, ce scarabée témoigne de la persistance des croyances anciennes jusqu'à nos jours.
Parmi les trésors architecturaux du monde antique, les symboles et merveilles de Karnak continuent de fasciner visiteurs et archéologues. Ces éléments emblématiques témoignent du génie égyptien et des croyances qui ont façonné cette civilisation millénaire.
Véritable forêt de pierre, la salle hypostyle de Karnak impressionne par ses dimensions colossales. Couvrant une superficie de 5000 m², elle abrite 134 colonnes monumentales disposées en 16 rangées.
Les deux rangées centrales, composées de 12 colonnes plus hautes atteignant 24 mètres, arborent des chapiteaux en forme de papyrus fleuri. Ces colonnes géantes, avec leurs chapiteaux en forme de cloche de 5,4 mètres de diamètre, pourraient chacune accueillir une centaine d'hommes.
Construite par Séthi Ier puis achevée par Ramsès II, cette salle représente symboliquement le marais primordial de papyrus d'où émergea le dieu Atoum lors de la création. Chaque colonne est décorée de reliefs montrant le pharaon faisant des offrandes aux divinités, avec des cartouches royaux minutieusement insérés jusque sur les chapiteaux.
Parmi les obélisques qui ponctuaient autrefois Karnak, ceux de Thoutmosis III et d'Hatshepsout restent particulièrement remarquables. Thoutmosis III dédia sept obélisques au temple, tandis que l'obélisque d'Hatshepsout, toujours debout, s'élève à près de 30 mètres incluant son piédestal.
Initialement commandé par Thoutmosis II mais achevé sous Hatshepsout, cet obélisque en granit rose se dresse majestueusement entre les quatrième et cinquième pylônes. Les fragments de son jumeau, aujourd'hui tombé, sont exposés sur le site, notamment au Musée égyptien.
Le lac sacré de Karnak, le plus grand du genre en Égypte, fut creusé sous Thoutmôsis III (1473-1458 av. J.-C.). Mesurant 120 mètres sur 77 mètres et atteignant une profondeur de 4 mètres, il jouait un rôle essentiel dans les rituels quotidiens.
Ce bassin servait aux prêtres pour leurs ablutions rituelles avant de célébrer les offices, nécessitant jusqu'à cinq bains quotidiens. Symboliquement, il représentait les eaux primordiales d'où surgit la vie selon la cosmogonie égyptienne. Il accueillait également les oies sacrées d'Amon, l'oie étant un autre symbole de cette divinité.
Au nord-est du lac sacré se dresse l'imposant scarabée en granit d'Amenhotep III. Ce coléoptère sacré, symbole du dieu Khepri associé au soleil levant et à la création perpétuelle, incarnait le renouvellement et la renaissance.
Une tradition toujours vivante veut que faire sept tours autour du scarabée apporte mariage et amour heureux, tandis que trois tours procureraient richesse et cinq tours éloigneraient le mauvais œil. Pesant 5 tonnes et mesurant 190 cm de long, ce scarabée témoigne de la persistance des croyances anciennes jusqu'à nos jours.
Le site archéologique de Karnak continue d'évoluer et de révéler ses secrets aux chercheurs et visiteurs du monde entier. Aujourd'hui, ce joyau de l'Égypte antique offre une expérience unique entre recherche scientifique et tourisme culturel.
Les travaux archéologiques ne s'arrêtent jamais à Karnak. En effet, chaque saison apporte son lot de trouvailles fascinantes. Parmi les découvertes les plus remarquables des dernières années figurent la mise au jour de nouvelles chapelles reposoirs de barques sacrées et l'identification de blocs datant du règne contesté d'Hatshepsout. Ces éléments permettent aux égyptologues de mieux comprendre l'évolution architecturale du site et les pratiques religieuses qui s'y déroulaient.
Par ailleurs, les techniques modernes comme la photogrammétrie et le scanner 3D offrent désormais une vision plus précise des monuments et facilitent leur restauration. Ces technologies ont notamment permis de reconstituer virtuellement certaines parties effondrées du temple.
Le Centre Franco-Égyptien d'Étude des Temples de Karnak (CFEETK) joue un rôle primordial dans la conservation de ce patrimoine exceptionnel. Fondé en 1967, cet organisme réunit des experts égyptiens et français qui œuvrent ensemble à la documentation, la restauration et la protection du site.
Grâce à ce travail minutieux, de nombreux monuments menacés ont pu être sauvegardés. Le CFEETK s'occupe également de former des spécialistes égyptiens aux techniques de conservation les plus avancées, assurant ainsi la pérennité de ce savoir-faire.
Pour profiter pleinement de votre visite aux temples de Karnak, quelques recommandations s'imposent :
Chaque soir, Karnak s'anime d'une façon particulière avec son spectacle son et lumière. Cette représentation impressionnante vous raconte l'histoire du temple à travers des jeux de lumière projetés sur les monuments, accompagnés d'une narration captivante. Ce spectacle permet d'admirer sous un autre angle les colonnes majestueuses et les statues imposantes, magnifiquement mises en valeur par les éclairages colorés.
Véritable trésor national égyptien, le temple de Karnak continue d'exercer une influence profonde bien au-delà de son rôle archéologique. Plus qu'un simple vestige du passé, il incarne l'âme même de la civilisation pharaonique et demeure un symbole de fierté pour l'Égypte moderne.
Dans la littérature contemporaine, Karnak inspire régulièrement romanciers et poètes. Des écrivains comme Naguib Mahfouz et Andrée Chedid y ont puisé matière à réflexion sur l'identité égyptienne. Par ailleurs, ses motifs architecturaux se retrouvent dans l'urbanisme de nombreuses villes égyptiennes, notamment à travers les colonnes papyriformes qui ornent certains bâtiments officiels du Caire et d'Alexandrie.
Le cinéma international s'est également emparé de ce décor grandiose. De "La Mort sur le Nil" d'Agatha Christie aux blockbusters hollywoodiens comme "La Momie", Karnak sert fréquemment de toile de fond spectaculaire. Ces représentations, bien qu'empreintes de romanesque, contribuent néanmoins à la notoriété mondiale du site.
Dans le domaine éducatif, le temple constitue un outil pédagogique irremplaçable. Des milliers d'écoliers égyptiens y effectuent chaque année leur premier contact concret avec l'histoire nationale. En outre, plusieurs universités égyptiennes et étrangères y conduisent des programmes de formation en archéologie et en conservation du patrimoine.
Sur le plan économique, Karnak représente un pilier essentiel du tourisme égyptien. Les retombées financières profitent non seulement à l'économie nationale mais aussi aux communautés locales de Louxor qui perpétuent l'artisanat traditionnel inspiré des motifs du temple.
En définitive, le temple de Karnak transcende sa dimension archéologique pour s'inscrire dans le présent des Égyptiens. Il constitue un trait d'union entre le passé glorieux et l'avenir d'une nation fière de son héritage, tout en servant de carrefour culturel où se rencontrent l'Égypte et le
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