Avec ses 75 000 habitants vers 1500 avant J.-C., Thèbes était la plus grande ville d'Égypte, surnommée "Thèbes aux cent portes" par les Grecs pour sa grandeur impressionnante.
Située à 714 kilomètres au sud du Caire, cette capitale historique a évolué d'un modeste comptoir commercial en 3200 avant notre ère pour devenir le centre religieux le plus vénéré d'Égypte.
En effet, la ville abritait le complexe de Karnak, l'un des plus grands temples jamais construits, où plus de soixante festivals étaient célébrés chaque année.
Ainsi, vous découvrirez comment cette cité, aujourd'hui classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, est devenue le symbole même de la puissance égyptienne, notamment grâce à ses temples majestueux, ses nécropoles royales et son influence religieuse exceptionnelle.
L'histoire de Thèbes commence bien avant sa période de gloire. Cette cité, qui allait devenir le centre du pouvoir égyptien, a connu des débuts particulièrement modestes avant de s'imposer comme la capitale religieuse et politique de l'Égypte ancienne. [ Circuit en Égypte non traditionnel ]
Les premières traces d'habitation à Thèbes remontent à environ 3200 avant notre ère. Durant cette période, alors que Memphis servait de résidence royale aux pharaons de l'Ancien Empire, Thèbes n'était qu'un petit comptoir commercial en Haute-Égypte.
Son développement initial s'explique notamment par sa position stratégique sur les routes commerciales.
La route terrestre traversant le Ouadi Hammamat, reliant le Nil à la mer Rouge, était déjà connue depuis l'époque prédynastique.
Des dessins représentant des bateaux égyptiens en roseau, datant d'environ 4000 avant notre ère, témoignent de l'ancienneté de cette voie commerciale.
Progressivement, Thèbes est devenue un point de jonction majeur entre le Nil et la mer Rouge, permettant aux voyageurs de se rendre en Asie, en Arabie ou dans la Corne de l'Afrique.
Bien qu'aucun bâtiment antérieur au Moyen Empire ne subsiste à Thèbes, des découvertes archéologiques attestent d'une présence plus ancienne.
En effet, la partie inférieure d'une statue de Niouserrê de la Ve dynastie a été retrouvée à Karnak. Par ailleurs, une autre statue dédiée par un roi Sésostris de la XIIe dynastie pourrait avoir été réutilisée, puisqu'elle porte un cartouche de Niouserrê sur sa ceinture.
Vers la fin du 3e millénaire avant notre ère, l'unité de l'Égypte s'effondre, donnant lieu à la Première Période Intermédiaire (2181-2040 avant J.-C.).
Tandis qu'au nord, les IXe et Xe dynasties consolidaient leur pouvoir depuis Héracléopolis Magna, une lignée rivale, la XIe dynastie, s'établit à Thèbes et commence à régner sur le reste de la Haute-Égypte.
Cette période marque un tournant décisif pour Thèbes. Profitant de l'inefficacité du gouvernement central, les magistrats locaux thébains se soulevèrent contre l'autorité royale.
La ville gagna en puissance sous la direction de gouverneurs ambitieux comme Antef I (vers 2125 avant J.-C.), Montouhotep I (vers 2115 avant J.-C.) et Antef II (2112-2063 avant J.-C.).
Ces princes thébains, apparemment descendants d'Antef l'Ancien, s'imposèrent progressivement comme de véritables souverains.
Antef II alla même jusqu'à se déclarer roi légitime d'Égypte, en opposition directe aux rois d'Héracléopolis. Ainsi, la confrontation entre ces deux centres de pouvoir prit la forme d'une guerre longue et acharnée pour le contrôle territorial.
Au terme de nombreux combats, Montouhotep II (2061-2010 avant J.-C.), descendant d'une lignée de nomarques de Thèbes sans sang royal, finit par l'emporter vers 2055 avant J.-C. en défaisant les rois d'Héracléopolis.
Cette victoire décisive, que les historiens datent approximativement de 2033 avant notre ère, marqua la réunification de l'Égypte sous l'autorité thébaine.
Après sa victoire, Montouhotep II changea son Nom d'Horus et se proclama "l'unificateur des Deux Terres" (vers 2030 avant J.-C.).
Il fut le premier pharaon à porter le pschent, la coiffe aux deux couronnes – rouge pour le Nord, blanche pour le Sud – symbolisant l'unité retrouvée.
Depuis Thèbes, désormais capitale de l'Égypte, Montouhotep II entreprit une vaste campagne de constructions monumentales.
Il fit ériger des édifices non seulement à Thèbes sur le site de Karnak, mais également à Abydos dans le nord et à Éléphantine (Assouan) dans le sud, affirmant ainsi son autorité sur l'ensemble du royaume.
Par ailleurs, ce pharaon visionnaire développa une union religieuse autour d'Amon, divinité principale de la Haute-Égypte, et Rê, dieu du soleil vénéré en Basse-Égypte.
Cette habile synthèse religieuse posa les fondements idéologiques d'une monarchie égyptienne centralisée qui allait perdurer jusqu'au Nouvel Empire.
Ainsi, Montouhotep II inaugura le Moyen Empire (2160-1785 avant J.-C.), marquant le début d'une nouvelle ère prospère pour l'Égypte et consacrant Thèbes comme centre politique et religieux majeur du royaume.
Après la réunification de l'Égypte par Montouhotep II, Thèbes connut une période de développement sans précédent.
Cette ancienne cité, désormais centre du pouvoir, allait devenir le point de départ d'une nouvelle ère de prospérité et d'expansion territoriale.
La XIIe dynastie, bien qu'originaire de Thèbes, choisit d'établir une nouvelle capitale plus au nord, à la lisière du Fayoum.
Cette décision stratégique permit aux souverains de mieux contrôler l'ensemble du territoire égyptien tout en maintenant des liens forts avec leur ville d'origine.
Sésostris Ier, qui régna pendant 34 années, poursuivit l'œuvre de consolidation initiée par son père Amenemhat Ier, en réformant profondément l'administration du pays.
Pendant cette période, les pharaons de la XIIe dynastie, particulièrement Sésostris III et Amenemhat III, renforcèrent considérablement le pouvoir central.
Sésostris III modifia fondamentalement la structure gouvernementale en supprimant les vingt nomarques locaux devenus héréditaires pour les remplacer par trois ministères placés directement sous son autorité.
Cette centralisation permit l'émergence d'une classe moyenne administrative dévouée au souverain, assurant ainsi la stabilité du régime.
Le développement économique se manifesta notamment par :
Bien que Thèbes ne fût plus la capitale administrative, elle demeura un centre religieux et culturel majeur, comme en témoigne l'activité architecturale qui s'y déploya.
C'est sous la XIIe dynastie que le sanctuaire de Karnak, qui deviendrait le plus vaste complexe religieux de l'Antiquité, vit ses premières fondations s'élever.
Sésostris Ier est considéré comme le véritable père fondateur du temple de Karnak, établissant ainsi les bases du futur centre religieux thébain.
Les fouilles archéologiques récentes ont mis au jour les vestiges d'un jardin au cœur du temple primitif d'Amon, constituant l'installation humaine la plus ancienne sur ce site, datée de la fin de la Première Période Intermédiaire ou du début de la XIe Dynastie, vers 2050 av. J.-C.
Ces découvertes confirment l'ancienneté du culte d'Amon à Thèbes.
Pour leurs ambitieuses réalisations architecturales, les souverains de la XIIe dynastie firent appel aux carrières du Ouadi Hammamat, tant pour la pierre de taille que pour le grauwacke, cette pierre vert sombre servant aux sculptures monumentales.
Cette activité de construction témoigne de la puissance croissante du culte d'Amon et pose les fondements du rayonnement futur de Thèbes.
Vers la fin du Moyen Empire, l'Égypte connut une nouvelle période de fragilité qui culmina avec l'invasion des Hyksôs, un peuple d'origine asiatique qui s'établit dans le delta du Nil.
Tandis que ces "chefs des pays étrangers" contrôlaient la Basse et la Moyenne-Égypte depuis leur capitale Avaris, Thèbes devint le siège d'une dynastie guerrière en Haute-Égypte.
Après une période de coexistence pacifique relative, les tensions entre Thébains et Hyksôs s'intensifièrent. Sous le règne d'Apophis, l'un des derniers rois hyksôs, un conflit ouvert éclata avec Seqenenrê Tâa, prince de Thèbes.
Un texte littéraire a conservé le souvenir du début des hostilités, mentionnant une querelle apparemment anodine concernant des hippopotames, mais qui cachait en réalité un conflit religieux entre le culte de Seth, vénéré par les Hyksôs, et celui d'Amon.
La momie de Seqenenrê Tâa, retrouvée avec de nombreuses blessures à la tête, suggère qu'il mourut violemment, probablement lors d'un combat contre les Hyksôs.
Cette résistance thébaine, poursuivie par ses successeurs Kamosé puis Ahmosis, aboutira finalement à l'expulsion des envahisseurs et à l'avènement du Nouvel Empire, période durant laquelle Thèbes atteindra l'apogée de sa puissance.
Le Nouvel Empire (1570-1069 av. J.-C.) marque le point culminant de la puissance thébaine, période durant laquelle cette cité rayonna bien au-delà des frontières égyptiennes.
Jamais dans son histoire, l'Égypte n'aura été plus grande, plus puissante et plus riche que durant cette ère glorieuse.
Pendant cette période, Thèbes s'imposa comme le cœur battant d'un empire qui s'étendait de l'actuelle Syrie au nord jusqu'au Soudan au sud, et de la région de la Jordanie à l'est jusqu'à la Libye à l'ouest.
La ville devint ainsi la capitale religieuse et culturelle d'un vaste territoire où les pharaons exerçaient une influence considérable.
Grâce aux butins et tributs des conquêtes, les richesses affluèrent vers le royaume, permettant à l'Égypte de constituer une armée de métier et d'assurer le contrôle des espaces nécessaires au commerce, y compris la Palestine et la Syrie.
Sous le règne d'Amenhotep III (1390-1352 av. J.-C.), surnommé le "Soleil d'Égypte", l'Égypte atteignit le sommet de sa puissance et de sa prospérité.
Ce pharaon, qui régna pendant trente-huit ans, développa une diplomatie remarquable, préférant maintenir la supériorité égyptienne par des alliances plutôt que par des guerres.
Durant son règne, une seule expédition militaire est attestée en Nubie.
Grâce à l'or nubien, l'Égypte devint la première puissance financière du monde.
Amenhotep III entretenait des relations diplomatiques intenses avec les autres puissances régionales, accordant volontiers de l'or et des faveurs aux rois étrangers qui lui écrivaient régulièrement.
Les monarchies du Mittani, de Babylone, d'Assyrie et des Hittites recherchaient toutes l'alliance avec l'Égypte.
Thèbes connut durant cette période un développement architectural sans précédent. Amenhotep III entreprit de nombreux chantiers, faisant construire le temple de Louxor par son architecte Amenhotep, fils de Hapou.
Il érigea également un immense Temple des millions d'années sur la rive ouest de Thèbes, à Kôm el-Hettan, dont les célèbres colosses de Memnon gardent l'entrée.
Le temple de Karnak, considéré comme le plus grand de tous les temples égyptiens, fut constamment agrandi.
Sa construction s'étendit sur 1500 ans et la grande salle hypostyle comprend deux rangées de six colonnes atteignant 22,4 mètres de hauteur et 3,5 mètres de diamètre.
Les ressources de l'empire provenaient notamment du contrôle des routes commerciales, des tributs payés par les pays vassaux et des richesses issues des campagnes militaires.
Ces revenus permirent une prospérité économique sans précédent et financèrent les ambitieux projets de construction.
Des accords commerciaux furent également conclus, comme avec Chypre pour l'importation de bois et de cuivre.
Cette activité économique intense transforma Thèbes en une métropole cosmopolite où affluaient marchands et artisans de toute la région.
Au cœur de la puissance thébaine se trouvait l'alliance indissociable entre religion et économie, deux piliers qui ont façonné le destin exceptionnel de cette cité millénaire.
D'abord divinité locale de Thèbes, Amon connut une ascension fulgurante dans le panthéon égyptien. Son nom, dérivé du verbe imen signifiant "le caché", évoquait son caractère mystérieux.
Représenté comme un dieu anthropomorphe à la chair bleue, coiffé d'un mortier surmonté de deux grandes plumes, il devint progressivement la divinité suprême d'Égypte.
Pendant la XVIIIe dynastie, Amon s'imposa comme la divinité nationale par excellence, associé au dieu solaire Rê d'Héliopolis pour former Amon-Rê, le dieu cosmique tout-puissant.
Le clergé d'Amon, dirigé par le grand prêtre (Hem netjer tepi en Amon), gagna une influence considérable, notamment grâce aux hommages d'Hatchepsout et de Thoutmôsis III.
Ces grands prêtres, souvent nommés par le pharaon, occupaient fréquemment des postes additionnels dans l'administration royale. Sous Ramsès II, plusieurs d'entre eux cumulaient même la fonction de vizir.
La puissance économique thébaine reposait sur d'immenses ressources agricoles et commerciales.
Les temples, notamment celui d'Amon à Karnak, jouaient un rôle économique déterminant en stockant et redistribuant les denrées, particulièrement lors des années de mauvaises récoltes.
Ces institutions religieuses possédaient de vastes domaines et employaient des milliers de personnes, devenant ainsi des centres d'activité économique majeurs.
Par ailleurs, Thèbes profitait de sa position stratégique sur les routes commerciales.
La navigation fluviale sur le Nil facilitait les échanges intérieurs, tandis que des caravanes traversaient les déserts pour atteindre des contrées lointaines.
L'Égypte exportait principalement des céréales, du lin et des objets manufacturés, en échange de matières premières absentes de son territoire.
La maîtrise des voies commerciales vers le sud et l'est constituait un atout déterminant pour Thèbes. En effet, la route terrestre à travers le Ouadi Hammamat, reliant le Nil à la mer Rouge, était connue depuis l'époque prédynastique.
Cette voie devint un axe majeur entre Thèbes et le port d'Elim, permettant l'accès à l'Asie, l'Arabie et la Corne de l'Afrique.
La Nubie représentait une région particulièrement précieuse, fournissant l'or indispensable aux fastes royaux et au rayonnement international de l'Égypte.
Ainsi, Thèbes, contrôlant ces routes stratégiques, s'assurait l'accès aux ressources nubiennes et aux marchés de la mer Rouge, ce qui renforçait considérablement sa position dominante au sein du royaume égyptien.
Après des siècles de rayonnement, la puissance thébaine commença progressivement à s'éroder face à de nouveaux défis politiques et stratégiques qui allaient fondamentalement transformer l'équilibre du pouvoir en Égypte.
Dès le règne de Ramsès II, la capitale fut déplacée de Thèbes vers un nouveau site près d'Avaris appelé Pi-Ramsès.
Cette décision stratégique s'expliquait par la position trop méridionale de Thèbes, qui l'éloignait des régions où le pouvoir pharaonique était le plus exposé aux menaces asiatiques.
Par ailleurs, l'essor du commerce favorisa considérablement les villes du Delta comme Tanis, Bubastis et Saïs. Avec l'avènement de la XXIe dynastie vers 1080 avant notre ère, la fracture devint officielle.
Après l'extinction de la lignée ramesside, Smendès prit le contrôle de la partie nord de l'Égypte depuis Tanis, tandis que le sud du pays était dominé par les prêtres d'Amon.
La nécropole thébaine fut alors définitivement délaissée – plus jamais un pharaon ne s'y ferait ensevelir.
Sous Ramsès XI, le général Hérihor s'empara du titre de grand prêtre d'Amon et devint maître des richesses du clergé thébain.
Ses descendants transformèrent progressivement Thèbes en un royaume quasi autonome. Certains allèrent même jusqu'à inscrire leur nom dans un cartouche royal, s'arrogeant ainsi les prérogatives pharaoniques.
À l'époque d'Amenhotep III déjà, le clergé d'Amon possédait plus de terres et disposait de presque autant de pouvoir que le pharaon lui-même.
En vain, les dirigeants tanites tentèrent de ramener ces prêtres sous leur joug en leur faisant épouser leurs filles ou en nommant leurs propres fils au souverain pontificat.
Le coup fatal survint en 663 avant notre ère lorsque le roi assyrien Assurbanipal mit Thèbes à sac. Cette catastrophe marqua la fin définitive de la puissance thébaine.
Les envahisseurs pillèrent la ville, emportèrent à Ninive les trésors accumulés depuis des siècles et dépouillèrent les sanctuaires de leurs statues divines, les privant ainsi de leur essence sacrée.
L'événement fut si traumatisant que, cinquante ans plus tard, le prophète Nahoum l'évoquait encore avec émotion.
Bien que les Assyriens aient ordonné la reconstruction de Thèbes et que les pharaons des dernières dynasties aient tenté de la restaurer, la cité ne retrouva jamais sa splendeur d'antan.
L'histoire de Thèbes témoigne d'une ascension remarquable, transformant un simple comptoir commercial en capitale majestueuse de l'Égypte antique.
Cette métamorphose extraordinaire s'explique certainement par la combinaison unique de facteurs religieux, économiques et politiques.
Pendant plus d'un millénaire, Thèbes rayonna comme centre spirituel incontesté grâce au culte d'Amon-Rê.
Les pharaons du Nouvel Empire firent de cette cité le symbole éclatant de leur puissance, construisant des monuments dont la grandeur continue d'émerveiller le monde moderne.
La ville dut sa prospérité exceptionnelle à sa position stratégique sur les routes commerciales et au contrôle des richesses nubiennes.
Malgré son déclin progressif et le pillage assyrien qui mit fin à sa domination, l'héritage architectural et culturel de Thèbes perdure, classé aujourd'hui au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Cette histoire millénaire nous rappelle que même les plus grandes civilisations connaissent des cycles de grandeur et de déclin, tout en laissant une empreinte indélébile sur l'histoire de l'humanité.
Q1. Pourquoi Thèbes était-elle considérée comme la ville la plus puissante de l'Égypte antique ?
Thèbes était la capitale religieuse et culturelle de l'Égypte, abritant le temple de Karnak dédié à Amon-Rê.
Sa position stratégique sur les routes commerciales et son contrôle des richesses nubiennes en faisaient un centre économique majeur.
De plus, elle était le siège du pouvoir pendant le Nouvel Empire, période d'apogée de la civilisation égyptienne.
Q2. Quel était le rôle du clergé d'Amon dans la puissance de Thèbes ?
Le clergé d'Amon, dirigé par le grand prêtre, exerçait une influence considérable sur la vie politique et économique de Thèbes.
Les temples possédaient de vastes domaines et ressources, faisant du clergé un acteur économique majeur.
Leur pouvoir grandissant a même parfois rivalisé avec celui des pharaons.
Q3. Comment Thèbes a-t-elle évolué au fil du temps ?
Thèbes est passée d'un simple comptoir commercial à la capitale de l'Égypte unifiée sous Montouhotep II.
Elle a connu son apogée durant le Nouvel Empire, devenant le centre d'un vaste empire.
Son déclin a commencé avec le déplacement du pouvoir vers le Delta, culminant avec le sac de la ville par les Assyriens en 663 av. J.-C.
Q4. Quels étaient les principaux atouts économiques de Thèbes ?
Thèbes bénéficiait de sa position sur les routes commerciales vers la Nubie et la mer Rouge. Elle contrôlait l'accès à l'or nubien et aux produits exotiques.
Les temples, notamment celui de Karnak, jouaient un rôle économique important en stockant et redistribuant les ressources.
Le commerce fluvial sur le Nil et les caravanes terrestres contribuaient également à sa prospérité.
Q5. Quel héritage Thèbes a-t-elle laissé à la postérité ?
Thèbes a légué un patrimoine architectural exceptionnel, incluant les temples de Karnak et Louxor, ainsi que les nécropoles de la Vallée des Rois et des Reines.
Ces monuments, classés au patrimoine mondial de l'UNESCO, témoignent de la grandeur de la civilisation égyptienne à son apogée et continuent de fasciner le monde moderne.
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