La bibliothèque d'Alexandrie en Égypte était l'institution culturelle la plus importante du monde antique.
Refuge des intellectuels du pourtour méditerranéen, elle abritait autrefois plus de 700.000 volumes, ce qui en faisait la bibliothèque la plus prestigieuse de l'Antiquité.
Aujourd'hui, après sa renaissance, nous pouvons admirer la nouvelle Bibliotheca Alexandrina, un projet ambitieux qui a vu le jour grâce à l'appui de l'UNESCO au milieu des années 1980.
Cette bibliothèque moderne, inaugurée le 16 octobre 2002, est classée première bibliothèque numérique du 21ème siècle.
Le budget pour sa construction s'élevait à 230 millions de dollars, financé par des pays à travers le monde.
En fait, le bâtiment peut accueillir jusqu'à 20 millions de livres et contient actuellement environ 800.000 volumes mis à disposition par différents pays.
De plus, elle reçoit environ 800.000 visiteurs chaque année.
Dans cet article, nous explorerons les origines de cette institution légendaire, son rôle central dans la diffusion du savoir, les mystères entourant sa destruction, sa remarquable renaissance moderne, ainsi que son héritage culturel inestimable.
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Au IIIe siècle avant notre ère, l'ambitieux projet d'une bibliothèque universelle voit le jour sur les rives méditerranéennes de l'Égypte.
Cette institution allait devenir la plus célèbre de l'Antiquité, un véritable trésor intellectuel rassemblant jusqu'à 700 000 rouleaux à son apogée.
Après la mort d'Alexandre le Grand en 323 avant notre ère, ses généraux se partagèrent son immense empire.
Ptolémée, qui reçut l'Égypte, devint roi en 305 avant notre ère sous le nom de Ptolémée Ier Sôtêr.
Déterminé à faire d'Alexandrie la capitale culturelle du monde hellénistique capable de supplanter Athènes, il conçut un projet sans précédent pour son époque.
Ce souverain d'origine grecque mit en place une politique ambitieuse d'acquisition de manuscrits.
Il ordonna notamment que tous les livres se trouvant sur les navires faisant escale à Alexandrie soient recopiés, constituant ainsi le "fonds des navires".
Les originaux étaient conservés par la bibliothèque tandis que les copies étaient remises aux propriétaires.
Par ailleurs, Ptolémée adressa des lettres à tous les souverains du monde connu, leur demandant d'envoyer des œuvres en leur possession, tous genres confondus.
L'architecte intellectuel derrière cette entreprise monumentale fut Démétrios de Phalère, ancien élève d'Aristote et ancien dirigeant d'Athènes entre 317 et 307 avant notre ère.
Chassé du pouvoir par Démétrios Poliorcète, il s'exila d'abord à Thèbes, puis à Alexandrie où il devint conseiller de Ptolémée Ier.
C'est vers 288 avant notre ère que Démétrios persuada le roi d'Égypte de créer un édifice capable de rassembler toutes les œuvres historiques, poétiques et philosophiques connues.
Son ambition était claire : établir à Alexandrie les livres de tous les peuples de la terre, estimant qu'environ 500 000 rouleaux seraient nécessaires pour accomplir cette mission.
À son poste de premier conservateur, Démétrios s'attacha non seulement à collecter les ouvrages mais également à les traduire.
Il convainquit notamment Ptolémée d'acquérir et de faire traduire en grec les livres de la loi judaïque, donnant ainsi naissance à la Septante, version grecque de la Bible hébraïque.
La bibliothèque d'Alexandrie ne fonctionnait pas comme une entité isolée mais faisait partie intégrante d'un complexe intellectuel plus vaste : le Mouseîon, littéralement le "palais des Muses".
Construit vers 290 avant notre ère dans le quartier du Bruchium près des palais royaux, ce centre respectait les modèles grecs de l'Académie platonicienne et du Lycée aristotélicien.
Le Mouseîon représentait une sorte d'institut de recherche royal, bénéficiant de moyens financiers considérables grâce à la générosité des souverains lagides.
Plus qu'un simple dépôt de livres, il constituait un véritable lieu de vie et de travail pour les savants venus du monde entier.
Les rois y invitaient et hébergeaient des intellectuels de diverses disciplines, favorisant ainsi les rencontres entre cultures et savoirs, notamment grecs et égyptiens.
Cette association entre bibliothèque et centre de recherche contribua à faire d'Alexandrie la capitale intellectuelle de la Méditerranée, où se développèrent non seulement la conservation des connaissances mais aussi leur enrichissement par la comparaison, le commentaire et la publication de nouvelles œuvres.
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L'ambition universelle de la bibliothèque d'Alexandrie ne pouvait se concrétiser qu'à travers des méthodes d'acquisition révolutionnaires et un travail intellectuel colossal.
Ce centre de savoir devint rapidement le cœur battant de la vie scientifique méditerranéenne, attirant les plus grands esprits de son temps.
Pour constituer une collection sans précédent, les Ptolémées mirent en place une politique d'acquisition particulièrement agressive.
Tout navire faisant escale à Alexandrie recevait la visite de fonctionnaires qui confisquaient systématiquement les livres trouvés à bord.
Ces ouvrages étaient ensuite évalués par les bibliothécaires qui décidaient de leur sort : confiscation définitive ou restitution après copie.
Une autre stratégie consistait à emprunter des manuscrits à leurs propriétaires sous prétexte de les copier.
Cependant, une fois le travail achevé, c'étaient les copies qui étaient rendues aux propriétaires tandis que les originaux rejoignaient les rayonnages de la bibliothèque.
Cette pratique concernait même des œuvres prestigieuses : Ptolémée III obtint ainsi d'Athènes, contre une caution colossale de 15 talents d'argent, les manuscrits originaux des tragiques grecs (Eschyle, Euripide, Sophocle), qu'il conserva en ne renvoyant que des copies.
Par ailleurs, des émissaires parcouraient le monde méditerranéen, notamment Athènes et Rhodes, avec des sacs d'or pour acheter tous les livres qu'ils pouvaient trouver.
Cette volonté d'exhaustivité ne faisait aucune distinction de genre : poésie épique et livres de cuisine ordinaires étaient collectés avec la même ardeur.
L'un des plus remarquables travaux réalisés à Alexandrie fut la traduction en grec de textes fondamentaux d'autres cultures.
La Septante (LXX), première traduction grecque complète de la Bible hébraïque, constitue l'exemple le plus célèbre de cette entreprise.
Selon la tradition rapportée dans la Lettre d'Aristée, cette traduction aurait été réalisée à la demande de Ptolémée II par 72 sages (six pour chacune des douze tribus d'Israël) vers 270 av. J.-C..
Installés sur l'île de Pharos, au pied du phare, ils auraient travaillé isolément pendant 72 jours pour aboutir, miraculeusement, à des versions identiques.
En réalité, cette traduction s'échelonna sur près de deux siècles (IIIe et IIe siècles av. J.-C.).
Son objectif premier était de servir la communauté juive hellénisée d'Alexandrie qui ne comprenait plus l'hébreu, mais elle répondait également à l'ambition ptolémaïque d'inclure tous les savoirs dans la bibliothèque.
D'autres traductions majeures furent entreprises, notamment celles des chronologies égyptiennes par Manéthon de Sebennytos et des tables persanes par Ératosthène.
Le grec devint ainsi la langue commune de transmission du savoir.
La bibliothèque d'Alexandrie couvrait un éventail impressionnant de disciplines, faisant d'elle un véritable centre de recherche pluridisciplinaire. On y trouvait notamment :
De plus, la bibliothèque favorisa l'émergence de nouvelles disciplines comme la lexicographie, la parémiographie (étude des proverbes), la biographie historique et littéraire, et la grammaire.
Les chercheurs comparaient méticuleusement les textes entre eux pour établir les versions les plus authentiques possibles, particulièrement pour les œuvres du canon littéraire comme les poèmes homériques et les tragédies grecques.
Le classement des ouvrages suivait un système rigoureux : sous chaque rubrique thématique, les auteurs étaient répertoriés par ordre alphabétique avec une notice bibliographique et une étude critique de leurs œuvres.
Ces Pinakes (tableaux), ancêtres de nos catalogues modernes, témoignent d'une véritable science bibliothéconomique.
La disparition de la bibliothèque d'Alexandrie demeure l'un des plus grands mystères de l'histoire antique.
Contrairement aux récits populaires évoquant une destruction spectaculaire, les sources historiques suggèrent plutôt un long processus de déclin ponctué par plusieurs événements traumatiques.
Ce trésor intellectuel s'est éteint progressivement, victime de conflits politiques, de négligence institutionnelle et de changements culturels profonds.
En 48 avant notre ère, pendant la guerre civile opposant César à Ptolémée XIII, un incendie majeur éclata au port d'Alexandrie.
César, venu soutenir Cléopâtre, ordonna l'incendie des navires qui l'assiégeaient.
Selon Plutarque, les flammes se propagèrent rapidement vers la ville.
Cependant, les historiens débattent encore sur l'ampleur réelle des dégâts.
Si certains affirment que la bibliothèque principale fut touchée, d'autres sources suggèrent qu'il s'agissait plutôt d'entrepôts portuaires contenant des manuscrits en transit.
Fait important, cet incendie n'a pas détruit l'intégralité de la bibliothèque.
En effet, Marc Antoine offrit à Cléopâtre VII l'ensemble de la collection de Pergame (environ 200 000 volumes) en 43 avant notre ère, preuve qu'une bibliothèque fonctionnelle existait toujours après la mort de César.
La conquête romaine de l'Égypte en 30 avant notre ère marqua un tournant décisif. Sous Auguste, la bibliothèque devint une institution publique et non plus une possession royale.
Toutefois, son déclin avait commencé bien avant, notamment sous Ptolémée VIII Évergète II (145-116 av. J.-C.) qui, lors d'une lutte de pouvoir, expulsa de nombreux savants d'Alexandrie.
Par ailleurs, les troubles civils et les difficultés financières d'Alexandrie contribuèrent à sa détérioration progressive.
Le poste prestigieux de bibliothécaire en chef fut progressivement attribué à des amis politiques plutôt qu'à d'éminents érudits, signe d'un désintérêt croissant pour sa mission intellectuelle.
En 272 de notre ère, lorsque l'empereur Aurélien reprit Alexandrie à Zénobie, reine de Palmyre, le quartier abritant la bibliothèque subit d'importants dommages.
Néanmoins, certaines collections auraient survécu, notamment au Sérapéum.
Le coup fatal survint probablement à la fin du IVe siècle.
En 391, l'empereur Théodose Ier publia un édit abolissant les cultes païens dans l'Empire romain.
À Alexandrie, le patriarche Théophile ordonna la destruction des temples païens, dont le Sérapéum qui abritait une partie des collections.
Une église fut construite sur ses ruines, symbolisant la rupture définitive entre le savoir antique et le pouvoir chrétien.
Quant à l'affirmation selon laquelle les Arabes musulmans auraient détruit la bibliothèque en 641 sous le calife Omar, elle est considérée comme totalement infondée par les historiens modernes.
Ce récit, apparu plusieurs siècles après les faits présumés, relève davantage de la propagande que de la réalité historique.
En définitive, la bibliothèque d'Alexandrie n'a pas disparu en un jour, mais s'est éteinte progressivement, victime d'incendies partiels, de négligence administrative et d'un changement radical des valeurs culturelles.
Les rouleaux de papyrus, matériau fragile, n'ont probablement pas survécu faute d'être recopiés, se transformant naturellement en poussière avec le temps.
Après des siècles d'oubli, la mythique bibliothèque d'Alexandrie a retrouvé vie sous une forme contemporaine.
Cette renaissance spectaculaire témoigne de la volonté de renouer avec l'héritage intellectuel de l'Antiquité tout en embrassant les défis du XXIe siècle.
Le 26 octobre 1990, le gouvernement égyptien et l'UNESCO signèrent une convention pour la renaissance de l'ancienne Bibliothèque d'Alexandrie.
Les travaux débutèrent en 1995 et le bâtiment fut officiellement inauguré le 16 octobre 2002, après un investissement d'environ 220 millions de dollars.
Le cabinet norvégien Snøhetta remporta le concours international d'architecture parmi 1300 architectes inscrits de 77 pays.
L'édifice se caractérise par sa forme circulaire inclinée qui évoque à la fois "la nature cyclique du savoir" et l'ancien phare d'Alexandrie.
Cette structure impressionnante mesure 160 mètres de diamètre et s'élève jusqu'à 32 mètres de hauteur.
Son toit incliné vers la Méditerranée est percé de lucarnes orientées au nord, permettant un éclairage naturel sans exposer les livres aux rayons directs du soleil.
La Bibliotheca Alexandrina abrite une salle de lecture principale de 20 000 m², considérée comme la plus grande au monde.
Répartie sur sept terrasses, elle offre 2 000 places assises dans un espace lumineux et aéré.
Le bâtiment de 11 étages peut contenir jusqu'à 4 millions de volumes, extensibles à 8 millions grâce à un système de stockage compact.
Par ailleurs, ce complexe culturel intègre:
La Bibliotheca Alexandrina s'est positionnée comme pionnière dans les projets numériques, tant dans le monde arabe qu'à l'international.
Son expertise en matière d'océrisation de la langue arabe en fait un acteur majeur de la numérisation.
En partenariat avec l'Institut du Monde Arabe, elle a créé une bibliothèque numérique comprenant plus de 1166 ouvrages et 19 titres de périodiques tombés dans le domaine public.
Cette collection numérique, composée à 45% de documents en arabe et 55% en langues occidentales (principalement français), couvre tous les domaines du savoir avec une prédominance pour l'histoire-géographie, la littérature et la religion.
Ainsi, la Bibliotheca Alexandrina poursuit sa mission historique de diffusion du savoir, désormais à l'échelle mondiale grâce aux technologies numériques.
L'architecture de la Bibliotheca Alexandrina regorge de symboles, chacun racontant une histoire sur la mission et l'héritage de cette institution exceptionnelle.
Dominant la corniche d'Alexandrie, la forme circulaire inclinée du bâtiment principal évoque un disque solaire tronqué, hommage à Râ, le dieu Soleil de l'ancienne Égypte.
Cette forme symbolise à la fois le rayonnement intellectuel et l'ouverture sur le monde.
L'incomplétude du disque rappelle également que les connaissances humaines sont, par nature, inachevées.
Sur l'immense mur de soutien en granit d'Assouan sont gravés plus de 120 alphabets différents, témoignant de la diversité linguistique mondiale.
Cette mosaïque d'écritures représente l'ouverture vers le monde et le partage des connaissances sans frontières, principes fondamentaux de l'institution.
Une passerelle traverse le complexe, reliant l'université à la bibliothèque.
Cette structure n'est pas uniquement fonctionnelle, mais incarne le lien entre sciences et connaissances, entre passé et présent.
À l'intérieur, les 66 colonnes en forme de lotus rappellent l'architecture pharaonique, tandis que le toit aux filtres colorés évoque le ciel, la mer et la végétation environnante.
Le Centre d'Écrits et d'Écritures, affilié à la Bibliotheca Alexandrina, renforce cette connexion temporelle en étudiant les inscriptions et calligraphies depuis la période prédynastique jusqu'à l'ère numérique.
Ce centre préserve et numérise ces écritures, considérées comme la mémoire de l'humanité.
La Bibliotheca Alexandrina s'affirme comme un trait d'union entre les peuples et cultures de la Méditerranée.
Elle accueille régulièrement des conférences internationales et développe des partenariats prestigieux, notamment avec la Bibliothèque du Congrès américain, l'Académie des sciences française et le CNRS.
Dans l'imaginaire collectif, elle incarne désormais la part d'universalité de la cité antique, emblème de la rencontre entre Orient et Occident.
Comme l'a souligné Ismaïl Serageldin, son ancien directeur : La nouvelle bibliothèque est l'héritière de l'ancienne surtout dans cette vocation de créer un espace de liberté où l'esprit humain peut dialoguer.
La bibliothèque d'Alexandrie demeure sans doute l'un des plus grands symboles du savoir universel que l'humanité ait jamais connu.
À travers les siècles, cette institution légendaire a transcendé sa dimension physique pour devenir l'emblème même de la quête intellectuelle.
Depuis sa fondation ambitieuse par Ptolémée Ier jusqu'à sa renaissance spectaculaire au XXIe siècle, la bibliothèque a connu un destin aussi fascinant que tumultueux.
Contrairement aux récits populaires d'une destruction soudaine, nous avons vu qu'elle s'est éteinte progressivement, victime de multiples événements et changements culturels profonds.
Certainement, l'ancien Mouseîon représentait bien plus qu'un simple dépôt de livres.
Cette institution pluridisciplinaire accueillait les plus grands esprits de son époque, encourageant les avancées en mathématiques, astronomie, médecine et philologie.
Les méthodes d'acquisition parfois controversées témoignaient d'une ambition sans précédent : rassembler tout le savoir du monde méditerranéen sous un même toit.
Aujourd'hui, la Bibliotheca Alexandrina renoue magnifiquement avec cet héritage.
Son architecture audacieuse, symbolisant à la fois l'ancien et le moderne, offre un écrin digne des ambitions intellectuelles de notre époque. Les gravures de 120 alphabets sur ses murs extérieurs rappellent admirablement sa vocation universelle.
Par ailleurs, la transformation numérique entreprise par l'institution contemporaine prolonge l'esprit d'innovation de sa prédécesseure.
Cette bibliothèque numérique, pionnière dans le monde arabe, permet désormais au savoir de circuler sans frontières, tout comme le souhaitaient les érudits alexandrins.
La bibliothèque d'Alexandrie, ancienne et nouvelle, nous enseigne finalement une leçon essentielle : le savoir humain, aussi précieux soit-il, reste fragile face aux bouleversements de l'histoire.
Sa préservation exige une vigilance constante et un engagement collectif.
Cependant, même après des siècles d'obscurité, la flamme du savoir peut renaître, plus lumineuse encore, comme en témoigne la splendide Bibliotheca Alexandrina qui brille aujourd'hui sur les rivages méditerranéens.
Q1. Quand la Bibliothèque d'Alexandrie a-t-elle été fondée et par qui ?
La Bibliothèque d'Alexandrie a été fondée au IIIe siècle avant notre ère par Ptolémée Ier, roi d'Égypte. Son conseiller Démétrios de Phalère a joué un rôle crucial dans sa conception et sa mise en place.
Q2. Combien de volumes la Bibliothèque d'Alexandrie contenait-elle à son apogée ?
À son apogée, la Bibliothèque d'Alexandrie abritait jusqu'à 700 000 rouleaux de papyrus, ce qui en faisait la plus grande collection de manuscrits de l'Antiquité.
Q3. Comment la Bibliothèque d'Alexandrie a-t-elle disparu ?
Contrairement à l'idée d'une destruction soudaine, la Bibliothèque d'Alexandrie a connu un déclin progressif sur plusieurs siècles. Elle a subi des dommages lors de conflits, notamment l'incendie sous Jules César en 48 av. J.-C., mais a continué à fonctionner. Son déclin s'est accentué sous la domination romaine, et elle a probablement cessé d'exister au IVe siècle de notre ère.
Q4. Qu'est-ce que la Bibliotheca Alexandrina moderne ?
La Bibliotheca Alexandrina est une institution culturelle moderne inaugurée en 2002, visant à faire revivre l'esprit de l'ancienne Bibliothèque d'Alexandrie. Elle comprend une vaste bibliothèque, des musées, un planétarium et des galeries d'art, et se distingue par son architecture innovante et sa mission de diffusion du savoir.
Q5. Quelles sont les principales caractéristiques architecturales de la nouvelle Bibliotheca Alexandrina ?
La nouvelle Bibliotheca Alexandrina se caractérise par sa forme circulaire inclinée, évoquant un disque solaire tronqué. Son toit est percé de lucarnes pour un éclairage naturel, et ses murs extérieurs sont gravés de plus de 120 alphabets différents, symbolisant la diversité linguistique mondiale. Le bâtiment peut accueillir jusqu'à 8 millions de volumes et comprend une salle de lecture principale de 20 000 m².
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